12H48

Le temps de la reproduction est arrivé

UN SIMPLE POULAIN, UNE NOUVELLE VIE

C'est la belle saison, comme on dit, où comme on disait, je ne sais plus.

Aujourd'hui, tellement de fourmis vivent en mégapole, le plus clair de leur temps enfermées dans les blocs en béton climatisés, qu'elles ne voient même pas les saisons passer, sauf quand la neige bloque les routes ou que la canicule fait la une des médias. Cette distance entre l'homme et son environnement a grandi au fil des dernières décennies, pour le meilleur à court terme, et le pire à long terme : à l'aube de ce XXIème siècle pourtant, je suis optimiste ! L'espèce humaine est allée tellement loin que les inconvénients commencent à surpasser les avantages au pays de la surconsommation, des millions de gens passent maintenant à la phase 2 du développement de l'humanité, celle de la sagesse contrainte sous peine d'élimination, celle où l'on doit respecter la nature et finalement se rendre compte qu'il n'y a rien de plus passionnant, celle où l'on relocalise certaines productions, celle où l'Homme revient au centre du débat en tant qu'invité sur terre (son siège est éjectable). Cette phase où l'on préfèrera quitter sans un regret l'atmosphère irrespirable de la ville : la baisse de revenu est compensée au triple par la hausse de la QUALITE DE VIE et à la réduction naturelle des besoins (la surconsommation devient définitivement un ersatz au bonheur). Ce n'est pas gagné, mais chacun peut poser une petite pierre et entraîner son voisin à en faire de même 🙂

C'est ce que j'essaie de faire dans mes articles du dimanche, du fin fond de la forêt de grésigne, dans le Tarn ! on peut faire voir de belles choses de la vie à ses enfants, autre chose que le dernier Pixar ou la dernière attraction du parc Astérix (ce qui n'empêche pas d'ailleurs) – leur montrer un poulain par exemple, ça les enchante (à 15 kilomètres de la maison, il y a le club/élevage où montent mon fils et mon épouse).

Voici Baxter : il a 3 semaines, collé à sa mère et un peu craintif : un spectacle totalement gratuit et totalement émouvant, le miracle de la vie, accessible à tous pour peu qu'on ait envie d'habiter dans une zone rurale et d'y découvrir ses beautés au fil du temps …

LE MUGUET : 3 EUROS LE BRIN POUR FAIRE PLAISIR A MADAME !

La ville, c'est l'endroit où on vous pompe votre fric à chaque pas, la campagne, c'est l'endroit où de nombreuses choses ne coûtent rien du tout ! En rentrant du marché ce matin, j'écoutais à la radio que le brin de muguet se vendait trois euros chez les fleuristes, 20 balles, ce n'est pas rien pour un brin !!! on se fout de qui là encore ? Bon, la plupart des hommes n'y prêtent aucune attention, car ce fameux brin leur permettra sans doute de passer une excellente soirée (voir photo ci-dessous), contrairement à ceux qui auront oublié. Alors même à 5 ou 10 euros, ça se vendrait aussi – vous avez donc jusqu'à minuit messieurs, il n'est pas trop tard pour dire "Chérie, j'ai pensé à toi aujourd'hui …" et réussir votre premier mai 🙂
Chez nous, dans le Tarn profond, les brins de muguet sont donnés par les producteurs du marché, un brin et une rose pour les habitués de la consommation régionale – comme je suis un "bon client" du fromager, de la marchande d'oeufs et de volailles, des producteurs de fruits et légumes, je suis reparti avec 4 brins et quatre roses, quatre petits paquets à offrir et je n'ai malheureusement qu'une seule femme ! Il y a des jours où l'on regrette de ne pas être polygame 🙂

Avec quatre brins et quatre petites roses, je pense que la soirée de cette fête du travail sera chaude, d'autant qu'il fait actuellement 29 degrés au soleil – il est 12h30, c'est l'heure de préparer le barbecue ! Certains ont déjà commencé les hostilités, comme le montre ce cliché des hôtes du jardin.

Excellent dimanche à tous, prochain RDV demain matin avant l'ouverture – le point sur les actions sera réalisé avant mardi soir.