Blog

Comme si les mauvaises odeurs de 2008 remontaient à la surface …

Salvagnac, le dimanche 19 mars 2023

Le CAC40 clôture à 6925 points en attendant le sort réservé au Crédit Suisse

L’affaire du Crédit Suisse est une magnifique occasion d’évoquer, une nouvelle fois, le risque en bourse. Mais auparavant, un point rapide sur la situation de l’indice : une remontée rapide au delà des 7000 sera nécessaire pour envisager un rebond technique de plus d’une journée, mais c’est au delà des 7160 que les acheteurs repointeraient le bout de leur nez … en attendant, si on revenait vers le dernier bas des 6860/65, on aurait une forte probabilité d’aller chercher la zone des 6760/6790, voire 6710/20 et 6635/40 dans un premier temps. Prudence !

Pour recevoir une analyse complète du CAC40 pour la semaine prochaine, c’est gratuit, merci de me le demander via e-mail : redaction@nouveautrader.com

Portefeuille actions : 43% d’exposition en attendant d’éventuelles opportunités de long terme sur (fort repli), ou une situation plus saine du marché.

CREDIT SUISSE ET LA NOTION DE RISQUE 

Qui, parmi le grand public, aurait pu penser qu’une banque suisse était « capable » d’un tel massacre ? Un sondage aurait sans doute donné une réponse totalitaire du genre non à + de 80%. La Suisse, un pays égoïste qui a fondé sa puissance sur la maîtrise de l’argent (des autres, par ex. des français « haut perchés dans la pyramide » qui trichent avec les impôts, ceux-là même qui nous expliquent pourquoi nous devons bosser jusqu’à la mort et qui refusent 50 balles d’augmentation à leurs esclaves car « la crise, vous comprenez … »

Qui, parmi la foule, en 1983 par exemple, aurait pu penser qu’il faudrait 43 années de travail pour bénéficier d’un taux plein pour sa retraite en 2023, et que l’âge minimum de départ augmenterait de 60 à 64 ans ? Personne ! Le progrès social serait de travailler de moins en moins et de partager ensemble les gains de productivité engendrés par les machines. Et pourtant, on nous explique que le progrès, ce serait de passer toute sa vie au travail comme au XIXème siècle ! Et ça passe …

Qui, parmi nous tous, aurait pu croire que nous serions capables de nous signer nos propres autorisations de sortie ? Je vous laisse trouver le score de ce sondage virtuel et ne préfère pas commenter pour éviter d’être agressif !

Moralité : les certitudes n’existent pas en ce qui concerne l’avenir, et cela s’applique évidemment à tous les domaines. La seule chose dont nous soyons absolument certains à 100%, c’est que « naître c’est déjà mourir », tous le reste c’est de l’aléa, avec une plus ou moins forte probabilité qu’il se produise.

En bourse, l’alea négatif comme une faillite est une chose qui arrive très régulièrement dans le compartiment des petites valeurs, et durant chaque bulle (internet par exemple), mais il se produit aussi, rarement, sur des entités dont on est certain à 100% qu’elle ne feront pas faillite : ERREUR DE RAISONNEMENT à la base puisque, comme écrit au dessus, le 100% n’existe pas.

Remède (de grand-mère, pour bien appuyer sur le fait que la bourse c’est comme la vie, les mêmes erreurs produisent les mêmes effets) : et oui, j’ose écrire ce lieu commun, ces quelques mots combien de fois entendus, NE PAS METTRE TOUS SES OEUFS DANS LE MÊME PANIER.

Construire un portefeuille long terme avec dix valeurs, sous-entendu sans stop-loss puisqu’on attend un résultat avec les années, c’est prendre beaucoup plus de risque que d’en sélectionner vingt et plus. Si pour vous, la bourse est un jeu, vous pouvez même coller 100% de votre compte sur une seule action, mais si c’est le Crédit Suisse ou Orpea avant la débâcle, vous êtes hors-jeu, disqualifié, ruiné …

Plus on diversifie, moins on gagne quand on gagne, MAIS on maîtrise beaucoup mieux sa perte latente (drawdown), ce qui évite de dérailler complètement dans sa gestion quand le marché a décidé de couler de 1500 points de rang. En effet, si le CAC40 perd 10% et que votre portefeuille a baissé de 25%, c’est que vous avez oublié les vieux principes d’antan et-ou que  vous avez jeté votre dévolu sur une majorité d’entreprises dotées de mauvais fondamentaux et qui souffrent plus que la moyenne dans la baisse.

Le marché n’est pas pire ou mieux qu’avant, le marché est là pour vous pomper votre pognon, voire votre baraque si vous lui donnez en gage, c’est exactement la même mécanique que le jeu de hasard pour ceux qui s’y perdent. On entre au casino en espérant toucher le pactole et on repart à 90% du temps les poches vides, à 9.90% on se rembourse ou on gagne une misère, et à 0.10% on repart effectivement avec le pactole.

Dites-vous qu’en abordant la bourse comme un jeu de hasard, c’est à dire comme un endroit où l’on va pour rêver aux 0.10% qui repartent avec le pactole, on en ressortira nu.

Pas de commentaires pour l'instant

Laisser un commentaire