Salvagnac, le dimanche 5 mars 2023

Un exemple de la folie de notre société !

Une start-up qui espère générer de l’argent, via une application pour smartphone, en faisant aller les gens dans les magasins de ses partenaires : pour grapiller quelques euros, 35.000 utilisateurs marchent où on leur dit de marcher, j’hallucine en face des futurs effets pervers de la servitude volontaire, les gens qui adhèrent à ce principe de vie construisent sans le savoir les barreaux de NOTRE future prison.

Reportage, durée 8 minutes :

https://www.youtube.com/watch?v=kDtff0SOD6c

La suite est simple au vu de l’engouement des masses majoritairement addictes aux euros et à leur petit univers « smartphonisé »: une fois que les types comme moi seront morts, l’humain, au sens propre du terme, aura disparu pour laisser la place à des espèces de mi-humains, mi-ordinateurs, les premiers étant incapables de communiquer entre eux sans les seconds = fini les débats : on raisonne comme un algorithme, c’est à dire en répondant par oui ou non (zéro ou un) à chaque question qui se pose, le « peut-être » n’existe plus, le « si » n’existe plus, le « doute » n’existe plus, etc …

Ceux qui refusent de se digitaliser car ils sont d’abord amoureux de leur libre-arbitre, de leur liberté de penser et aiment prendre des décisions avec le recul nécessaire, deviennent très minoritaires et peuvent observer avec effroi l’évolution de leurs contemporains ultra-connectés, ultra-occupés à remuer du vent avec leur appareil greffé dans la main.

Ceux qui s’inscrivent dans la vie réelle, au milieu de ses aléas, de ses rencontres fortuites, de ses découvertes, des odeurs d’iode, de terre, des sensations physiques procurées par la nature, le vent, la pluie ou la neige, les bons légumes du potager et le barbecue traditionnel, ceux-là commencent à douter sérieusement de l’avenir. Ils se disent que leurs enfants mangeront peut-être de la viande cellulaire, comme dans l’aile ou la cuisse de Claude Zidi ?

Ceux qui ne peuvent vivre sans art, sans lire de livres, commencent aussi à douter sérieusement … bientôt, ils n’auront plus grand monde avec qui parler des « grands auteurs », même pire, on enfermera ces lecteurs de l’ancien monde en les faisant passer pour fous car, comme chacun le sait, dans le monde de demain, il n’y aura plus de place pour l’histoire : celui qui comprend le passé peut anticiper l’avenir ; celui qui ne sait rien est le client idéal de la machine qui lui dira ce qu’il doit « savoir », cette machine infernale très sympa au début, sera le pire cauchemar de l’humanité, c’est déjà écrit, c’est une évidence pour moi ! Et tant pis si c’est un détail pour vous 🙂

« Qui » osera me dire comment je dois vivre pour être heureux ? Une putain de machine née de l’imagination fertile d’un jeune de 25 ans qui n’a pas lu un livre de sa vie mais qui connait par coeur les rouages de la machine pour lui faire cracher du pognon ? Ou l’application d’une start-up qui ne va créer aucune croissance, mais qui va pomper dans la masse d’argent disponible, en asservissant les personnes trop faibles d’esprit pour se rendre compte qu’elles sont en train d’abandonner leur vie à des escrocs ?

Même pas dans mes pires cauchemars lol Celui qui réussira à me faire télécharger sur un smartphone (que je n’ai pas d’ailleurs) une « application » n’est pas encore né !

Regardez ce que devient l’hôtellerie depuis que les start-up de l’internet ont capté le marché de la réservation. Allez discuter avec un gérant d’hôtel du groupe ACCOR, ou pire, un hôtel indépendant encore ouvert, c’est très instructif et amène de l’eau au moulin de mon texte du jour.

Soyons intraitables avec ceux qui veulent nous priver, peu à peu, de notre simple liberté contre des masses de pognon facile. « Ils » nous font passer pour irresponsables, mais ne serait-ce pas plutôt l’inverse ? On peut donner, à la rigueur, une récompense à un enfant qui a fait un effort, mais le bonbon sucré que nous proposent l’état ou le secteur privé avec toutes leurs batteries d’applications toutes plus débiles les unes que les autres (à part Wyse peut-être), aura un goût très amer en fin de bouche.

Qui prend les paris ?