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11H57

Comme au poker, le capitalisme augmente sa mise, le "tapis" n'est plus très loin

Depuis août 2007 et la faillite de Bear Stearn, les mondes de la finance et de la politique, intimement liés, tirent des cartouches pour sauver le système qu'ils ont construit années après années, et qui leur permet de soustraire la substantifique moëlle du travail des fourmis : c'est le jeu savant de l'optimisation des profits sans provoquer de révoltes. En effet, par leur nombre très supérieur, les fourmis unies entre elles pourraient faire vaciller le système, mais ce danger semble maîtrisé pour le moment : les cartouches keynésiennes permettent de gagner du temps, mais l'avenir pose un certain nombre de questions inquiétantes (voir cet article qui explique brièvement l'impasse dans laquelle se trouve les pays faibles de la zone-euro).

L'étape de la bulle internet et de l'entrée dans la période de l'informatique pour tous (ce qu'ils appellent le "tout numérique") a permis de franchir une étape dans la créativité au sein de l'ingénierie financière, qui a inventé la pire des choses depuis la bombe atomique : le crédit "subprime", et plus généralement, le produit structuré, sorte de salade niçoise où se côtoient des morceaux d'anchois avariés et des olives de toute première fraîcheur. La contagion de la pourriture vers le "saint" met aujourd'hui l'ensemble des acteurs de l'économie et de la politique devant leurs responsabilités, vont-ils les assumer en agissant rapidement ? Par exemple, en libérant de l'impôt les créateurs et entrepreneurs qui bravent la crise avec fougue, et seront, pour une partie d'entre eux, les gros contribuables de demain. Au lieu de cela, l'Etat les bride avec une fiscalité sans pitié, qui décourage le mercenaire dès lors qu'il dépasse un revenu correspondant au SMIC, souvent obtenu avec un horaire de travail très supérieur aux 35 ou 37 heures par semaine. Le résultat : ceux qui réussissent s'en vont après avoir réglé une ou deux notes trop salées, et la plupart se contente de ne pas dépasser les plafonds de chiffres d'affaires, voire de retourner à un emploi salarié …
Cet exemple est uniquement destiné à justifier mon opinion sur les mesures d'austérité (ça va venir peu à peu, avec la hausse de la TVA comme premier symbôle de l'urgence de la situation) : la ponction systématique de la fourmi, au moment le moins opportun, aura un effet négatif sur la confiance, la consommation, et donc la croissance. On ne peut pas demander à une certaine partie de la population de payer plus, alors qu'elle est déjà en difficultés pour boucler ses fins de mois – c'est exactement la même chose pour l'allongement de l'âge légal de la retraite : dans un monde où vous êtes "has-been" sur le marché du travail dès que vous avez fêté vos 50 ans (un cas spécifiquement français, merci Mr Mitterrand et ses successeurs), le pouvoir choisit d'augmenter l'âge du départ —> c'est complètement à l'opposé de la tendance de fond, qui met sur la touche un fort pourcentage de "vieux", alors qu'ils portent en eux l'expérience, et pourraient transmettre en douceur leurs savoirs à une jeunesse dont le niveau général de culture a fortement diminué avec l'arrivée des technologies addictives du jeu vidéo, de la téléphonie mobile et des solutions idéales d'isolement ou de virtualité permanent (Ipod+casque, tchats, mini-ordinateurs etc …). Le monde marche sur la tête, l'actualité de tous les jours en est une preuve irréfutable (il suffit de citer le cas de l'Equipe de France de foot, reflet d'une société décadente : du Mc Do et du jeu en ligne … le début de la fin de l'Empire romain nous donne pourtant l'exemple de ce qui ne faudrait pas faire.

Pour être plus clair, et faire un point sur la question de la crise financière européenne, voici un article à lire, tiré du blog de l'anthropologue Paul Jorion.

11h47 : toujours sous le PPj (3360), les prix ne tombent pas non plus sous les 3325 points – aucun changement comparé à mon intervention précédente – je conserve les 25% investis au PEA – pas d'ordre en cours – prochain RDV vers 15h30, sauf événement.