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Le vieil homme et la mer

9H40

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Les océans se vident dans l'indifférence générale

Le temps est pluvieux et frais ce matin, la canicule a disparu subitement : ici, en forêt de Grésigne (Tarn), l'amplitude thermique est impressionnante, un phénomène qui semble se généraliser – on passe allègrement de 36 degrés à 15 le lendemain, autant en mai qu'en juillet : dérèglement climatique ou caprices de la nature ?

Je n'en sais rien, toujours est-il que je ne ferai pas de photo du potager, c'est vraiment trop gris-noir. J'ai décidé de publier une image des vacances sur l'île de Ré (fin juin), lors de notre partie de pêche, pour illustrer la destruction massive de notre milieu naturel : aujourd'hui, la mer et les océans.

Le saviez-vous ? Depuis le 9 juillet, nous avons consommé en France notre stock annuel de poissons (c'est à dire que le renouvellement du nombre d'animaux annuel est déjà pêché) – en outre, 72% des espèces sont surpêchées d'après la Commission Européenne. Vous pouvez lire cet article qui vous fera réfléchir avant de vous régaler d'un filet de sole : nos petits enfants boufferont du poisson d'élevage nourri à la farine de poisson d'élevage, lui-même nourri avec etc etc. Autant ne plus en manger du tout !

C'est quand même incroyable que nos connaissances actuelles ne nous incitent pas à stopper les massacres (je pense aussi aux zones de forêts primaires) : si je détruits 0.1% d'un milieu naturel sur une période X, combien faudra-t-il de périodes pour qu'il ne reste rien ? Une infinitude de périodes est la réponse de ceux qui mènent le monde, car ils argumentent que nous allons réduire le 0.1%, ce qui permettra de renouveler, de durer … excusez-moi, mais ce genre de raisonnement est entièrement faux, puisque 1/ la population mondiale augmente 2/ la réduction promise du 0.1% n'est jamais tenue, au contraire on sur-consomme de plus en plus. 100/0.1 = 1000 périodes, ensuite, il n'y aura plus de milieu (plus de vie dans les océans, plus de forêt primaire). Ce petit exemple uniquement pour expliquer que nous allons vers la "finitude" de nombreuses ressources vitales, comme dans la finance, on gagne du temps alors que les chiffres parlent déjà d'eux-mêmes … pourtant, il s'agit d'autre chose que d'argent virtuel, c'est la vie de notre espèce qui est en jeu, tout simplement : décidément, l'homme est de plus en plus fou !

Ces vacances étaient sympas, et j'ai eu la chance de pêcher le bar avec un réthais qui pratique cet exercice depuis 40 ans (à la traîne avec des leurres, vitesse maxi 3 noeuds) : lorsque je l'ai interrogé sur ses parties de pêches de jeune homme, j'ai vu dans ses yeux les heures heureuses des matins miraculeux – à cette époque, on ne revenait jamais bredouille, des dizaines de pièces en quelques heures. Aujourd'hui, on va d'abord se promener quand on va à la pêche, et on est heureux quand on ramène plus de 5 prises, ce qui fut le cas (11 mais seulement deux vrais bars, le reste c'était du "moucheté"). Dommage que je n'ai pu poser la même question à ce "sans doute marin-pêcheur à la retraite" d'un autre temps, croisé sur l'océan.

Image 

Il est temps de partir au marché, pour aller chercher les délicieux produits qui seront sur notre table la semaine prochaine – faire travailler le commerce local, c'est ralentir l'avancée des groupes industriels et donc l'avènement possible de la malbouffe dans quelques décennies. En outre, ne pas absorber trop de saloperies chimiques m'évitera peut-être d'être otage de l'industrie pharmaceutique pour mes vieux jours, si toutefois le destin y consent.

Prochain RDV demain matin avant l'ouverture.