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L’arc-en-ciel

Puycelsi, le dimanche 11 mai 2014

8h56

« La vie est comme un arc-en-ciel : il faut de la pluie et du soleil pour en voir les couleurs. » (A. Ramaiya)

Arc-en-ciel, vu de mon jardin, mai 2013

Ce matin, il pleut comme au mois de novembre et le ciel est tout noir : alors, pour donner un  peu de couleurs à ce dimanche, j’ai choisi de vous offrir un arc-en-ciel au dessus de la forêt de Grésigne. Seule la nature peut nous offrir un tel spectacle, nous réconcilier avec cette vie moderne faite le plus souvent de petits bonheurs artificiels auxquels on s’attache pour se donner une bonne raison d’exister :  » J’aime mon I-phone, j’aime ma bagnole, j’aime mes fringues, j’aime ma propriété, j’aime mon travail, j’aime mon nombril ».

Pour ma part, je pense que rien ne nous appartient en ce bas monde dont nous ne sommes que des passagers éphémères : j’aime la beauté de la nature et son côté indispensable : sans l’air, sans la terre, sans la lumière et sans la biodiversité animale et végétale, l’homme n’est plus rien. Le mal de notre début de siècle, c’est que cette évidence est oubliée par des masses de fourmis vivant à cent à l’heure dans la noirceur des métropoles envahies de véhicules à moteur, où la terre est remplacée par du béton et du bitume, où la biodiversité se résume à quelques parcs de verdure et à une volée de moineaux. Pour se consoler d’une telle tristesse, il y a le salaire et ce qu’on peut consommer avec : un peu juste pour accéder au bonheur …

« Chéri, viens, on va promener le gamin au parc, ça va nous faire prendre l’air » : ainsi, les dimanches de beau temps, les familles se croisent sans se voir avec leurs poussettes dans des espaces verts standardisés qui ressemblent comme deux gouttes d’eau aux espaces de consommation du même nom. Les parents font faire trois tours de manège à leur progéniture, leur offrent une glace ou une gaufre, et rentrent dans leur cage appelée « logement ». Il sera ensuite l’heure de l’émission de TV favorite de la famille, et du film du soir avec plateau TV rapidement préparé (merci William Saurin, Mr Findus ou Mr Olida). Ne me dites pas non, j’ai vécu en ville trop d’années pour ne pas savoir comment cela fonctionne !

Si vous en avez marre de vivre comme une ouvrière dans sa fourmilière, il existe des endroits où l’essentiel vous saute tellement aux yeux que vous vous demandez comment vous avez pu faire pour vivre aussi longtemps dans la ville, qui ne vous montre que les créations de l’homme, pour le meilleur (tout n’est pas noir en ville, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas écrit) et surtout pour le pire. Puycelsi fait partie de ces endroits qui vous réconcilient avec la vie. Vous prenez le temps de regarder un arc-en-ciel, une biche, un paysage forestier, un champ de tournesols, des chevaux ou des moutons dans un pré. Votre stress disparait, le calme intérieur vous envahit comme par miracle, et toute votre vie s’en trouve bouleversée, pour peu que vous ayez en vous un soupçon de poésie et d’amour, ce dont je ne doute pas !

Si vous avez un peu de temps dimanche 18 mai prochain, n’oubliez pas que je vous invite à partager un repas à Puycelsi à l’occasion du huitième anniversaire du blog : rendez-vous au village vers 12h00/12h30. Pour le moment, nous sommes huit convives, mais il y a encore quelques places, n’hésitez pas à m’écrire !

(redaction@nouveautrader.com)

Bon dimanche, et à demain matin pour de nouvelles aventures boursières.

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