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La petite maison dans la prairie (2)

Le 24 février 2013, 9h11

ARTICLES DEJA PUBLIES CE WEEK-END 

IMAGE DU PEA AU 22.02.2013

PREPARATION DE LA SEMAINE PROCHAINE ET DE LA SEANCE DE DEMAIN


POUR VIVRE HEUREUX, VIVONS PLUS PROCHES DE LA NATURE (bis !)

Cet article est une promotion, une incitation, une ode à la décentralisation des foules qui se piétinent en ville alors qu’à la campagne, la désertification avance. Ayant eu la chance d’avoir été assez fou pour tout plaquer en 1994 (bye bye Paris et sa banlieue), je peux vous parler du fossé qui sépare le rat des villes du rat des champs. Et si j’avais su, je l’aurais sauté bien avant. De l’autre côté, il y a la douceur de vivre, un univers où le temps ralentit sa course, où votre corps se détend. La montre vous quitte, votre esprit devient léger, vos sens se retrouvent … un jour, vous entendez la chouette, le lendemain le pivert, le geai, et l’appel du Daguet. Au printemps, vous mettez une graine en terre et quelques mois plus tard, vous mangez une tomate, émerveillé par un goût que vous n’auriez pu imaginer … et puis, au fil des mois et des années, vous devenez dépendant de votre petit paradis et rechignez dès que vous devez aller affronter un feu rouge à Toulouse ou la foule d’un aéroport parisien une ou deux fois par an … vous devenez à-croc, vous pouvez même devenir un peu excessif lorsqu’il s’agit de défendre votre façon de vivre : propriétaire de rien sauf de votre liberté et de quelques objets nécessaires à vos activités (des ordinateurs, des instruments de musique). Je suis donc devenu rat des champs et j’ai découvert, enfin, ce qui ressemble, à mon avis, au bonheur, au mien en tous les cas. Mais ne sommes-nous pas tous faits du même bois ?

8h45 : il neige un peu ce matin et la température est glaciale. Alors, pour mettre un peu de lumière et de chaleur dans cette atmosphère hivernale un peu tristounette, voici une image de la maisonnette NT datant d’octobre 2011. 

maison nt2011

Depuis cinq ans, la petite famille est heureuse dans ce no man’s land de la forêt de Grésigne (Tarn, 81, sud-ouest, commune de Puycelsi) : pas de voisin à moins de 1.5 kilomètre, pas de boulangerie à moins de 6 kilomètres (Puycelsi), pas de ville de plus de 10.000 habitants à moins 15 kilomètres (Gaillac). Vous vous dites peut-être : et pas de travail, et un ennui mortel (on ne consomme rien donc on s’emmerde !). Même si vous vous trompez (taux de chômage 10% de la population active, comme la moyenne nationale), je comprends que vous ne voyiez ici qu’une maison de vacances dont on irait profiter durant une semaine ou deux dans l’année, histoire de faire le plein de silence et de tranquillité avant de repartir dans le tumulte de la grande ville, avec ses bouchons, ses bonnes odeurs d’hydrocarbures et cet incessant brouhaha que l’on finit par ne plus entendre …

Nous, nous nous sommes dits en voyant cette maisonnette à louer : « Banco, nous allons être en vacances permanentes » ! Nous avons donc pensé à l’inverse de ce que pense la majorité, comme d’habitude ! Et ça marche, puisqu’après 5 ans, nous n’avons pas encore bougé.

N’oubliez pas que vous pouvez venir nous voir au printemps ou cet été : on parlera nature, et peut-être bourse, ça dépendra de vous !


Prochain RDV demain matin avant l’ouverture (vacances scolaires, suivi « light »), et n’oubliez pas de faire votre marché, on est dimanche matin et les producteurs se sont levés aux aurores pour vous proposer de bons produits régionaux. Pour ma part, je vais devoir faire vite, le chemin blanchit à vue d’oeil et je compte bien pouvoir rentrer avec mon plein de victuailles pour la semaine tout à l’heure !