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Le CAC40 encore entre les deux gaps (6383.75 et 6768.38), période d’attentisme

Salvagnac, le dimanche 27 mars 2022

8h52

L’indice devrait bientôt sortir de sa tendance horizontale

La plupart des commentaires émanant des professionnels et autres analystes de la bourse s’accordent, comme à chaque grave crise, pour prévenir que le pire est devant nous. D’ailleurs, certains d’entre-eux nous prédisent l’explosion du capitalisme depuis plusieurs décennies, ils auront raison un jour puisque tout a une fin, mais quand ? Ceux qui les ont écouté après 2008 et qui se sont mis à tout vendre, voire pire, à vendre à découvert, ont perdu beaucoup d’argent. Il est clair que les risques sont présents, plus aujourd’hui qu’hier, avec l’addition de soucis majeurs comme la sur-création monétaire génératrice d’inflation, la rareté progressive des énergies fossiles, les tensions internationales, le surendettement des états, la fonte de la biodiversité, mais c’est souvent « en surprise » que se produit le krach, or, toujours rien depuis la panique covid de février-mars 2020. On pourrait très bien vivre une période longue beaucoup plus difficile à gérer qu’un krach rapide suivi d’une remontée plus ou moins vive des cours. Dans ce cas, et comme à chaque fois, il suffit de disposer de cash pour se placer au moment où « plus personne n’en veut », où tout est sombre, voire noir, et que les marchés enchaînent les fortes séances de baisse. Ensuite, on patiente quelques semaines ou mois, et on prend une partie des bénéfices en tentant de laisser courir le reste. Mais qui dit que ce schéma se répètera à l’infini ? Absolument rien sauf le passé qui, comme cela est connu, ne présage pas du futur même s’il aide à comprendre le présent et à faire une probabilité sur l’avenir. Une possibilité, la pire, serait une longue agonie du capitalisme, une inflation se transformant en stagflation durant de longues années, avec des résultats d’entreprises en baisse progressive mais durable, des sociétés civiles violentes (et donc des états aussi, on a pu le constater dans le pays des droits de l’homme depuis quelques années). La hausse inquiétante de la pauvreté (300.000 SDF en France, 10 millions de pauvres) pourrait aboutir à un désordre social qu’on a du mal à imaginer, et qui s’appelle guerre civile. Il est clair que le secteur privé essaye de « tout bouffer », y compris les états : les collusions entre public-privé aboutissent, peu à peu, aux faillites techniques des états et à l’enrichissement au delà du raisonnable des acteurs privés, qui ne se rendent peut-être pas encore compte qu’ils tuent progressivement leurs clients, ceux qui lui permettent d’engranger des bénéfices de plus en plus indécents au fil des années. L’exemple de la France est tellement « gros » : en cinq ans, quelqu’en soient les raisons (je ne suis pas là pour juger mais pour constater), la dette publique a augmenté de 650 milliards d’euros (sur 2150 milliards à fin 2016), soit une accélération mortifère de 30% alors que le budget national est passé dans le rouge au milieu des années 70. C’est uniquement les avoirs des citoyens qui garantissent cette dette de l’état, c’est NOTRE dette, ne l’oublions jamais : 1800 milliards d’assurance-vie, 300 milliards dans les livrets A, 2700 milliards sur les comptes courants et dans les coffres des banques : vous voyez que le total couvre largement l’emprunt, mais si la situation économique devait se dégrader sur une longue période, les salaires stagner encore et les prix exploser, il ne suffirait que de quelques années pour rendre cet équilibre plus que précaire et voir les créanciers mettre sous le joug les peuples. Que dire des banques et des assurances dans cette situation, sachant qu’elles prêtent 7 fois plus que ce qu’elles possèdent ? Faillites en chaîne et blocage des comptes, assurance-vie, livret A avec les conséquences sociales décrites précédemment.

Cette noire probabilité doit donc nous imposer la prudence dans notre gestion boursière. Un minimum de 45/50% de liquidités me semble nécessaire pour parer à toute éventualité …

CAC40 : entre 6480 et 6684 depuis huit séances, et des clôtures journalières entre 6550/55 et 6665/70 – le calme avant la sortie : option par le bas si le marché devait rompre les 6480 et sans doute rejoindre les 6380/85 (gap) – option par le haut si le marché devait franchir les 6680 et sans doute rejoindre les 6765/70 (gap).

Portefeuille actions : je dispose de 45% de liquidités, et suis exposé à 55% (47 valeurs différentes) avec une plus-value de 46% sur cette exposition – il est probable que je passerai à 50% de liquidités dans les jours qui viennent, cela quelque soit le sens de la sortie de la zone de congestion (j’attends en laissant une chance à l’option « par le haut ») – ensuite, si c’est la hausse qui doit l’emporter, je continuerai à vendre progressivement – si c’est la baisse, je me montrerai patient en attendant une chute sous le dernier plus bas (5756), quelque part vers les 4900/5000 points pour tenter quelques achats.

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