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PEA au 23 juillet 2010, et SANOFI

12H35

Point sur le PEA au 23 juillet 2010 et étude de Sanofi

Préambule : pour la gestion et la stratégie adoptées sur ce compte réel, cliquez ICI

Performance du CAC40 en 2010 : -8.37%

PEA, partie investie : +13.60% (global : +2.72%)

Rappel du 20 juillet, 12h45 : "l'indice parisien fait une pause sur les 3440 points, S2j, tandis que le DOW CFD a rebondi légèrement après un plus bas sur son S2j des 10020/25 valide de 15h30 à 22h05 —> les deux marchés sont bien corrélés – au moment où les traders et investisseurs européens font la pause-déjeuner, je fais le point sur le PEA après l'achat (un peu trop tôt) d'une ligne de Total à 37.47E (37.60E frais de courtage inclus).
Le prix de revient unitaire réel passe de 28.95E à 31.83E sur cette ligne d'un poids de 7.5% de l'ensemble – le niveau de cash reste très majoritaire (80%), reflétant mon analyse économique moyen terme, qui anticipe une longue période de convalescence, sur fond de déséquilibres structurels.
A plus court terme, je ne pense pas qu'il faille craindre un krach boursier, mais la situation des marchés pourrait se tendre de façon inquiétante si on cassait les 3230 points (dans 200 points seulement !).
Jusqu'à ce support majeur, la stratégie ne change pas : achats progressifs jusqu'à un maximum de 32.5% investis – prochaine valeur GDF-Suez, au maximum à 23.60E (correspond aux titres vendus le 13 juillet dernier à 23.28E)".

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Le samedi 24 juillet, 00h25 : nouvelle opportunité ? Ne croyez pas que je n'ai pas vu le titre SANOFI dégringoler sur les 45.50E en soirée, sur fond de possible opération de croissance externe (voir ICI). Comme de coutume, le marché vend le prédateur (-4.25%) et achète la cible (+15.46%) "à chaud" —> c'est logique, l'acheteur va débourser du cash et-ou réaliser un échange de titres, et dans tous les cas, devra procéder à des restructurations (les fameuses synergies) —> ce premier effort coûte de l'argent, le marché ne voit que cet aspect négatif dans un premier temps. Quant à la hausse de la cible, le marché tient compte de la prime probable qui serait demandée (attention, si rien ne se passe, comme pour BNP-GLE en 2007 par exemple, les derniers à être rentrés à l'achat sur la cible prendront le bouillon). 
L'investisseur doit raisonner à plus long terme et évaluer le prix maximum auquel il pourra commencer à s'intéresser de plus près à la valeur prédatrice. Sans tenir compte de cette possible acquisition et de ses conséquences à moyen terme, le prix maximum est atteint pour la seconde fois de l'année, je vais donc travailler sur le titre et rendre mon résultat après une bonne nuit de sommeil …

Samedi 24 juillet, 9h00 : SANOFI, une belle valeur de fond de portefeuille ? Pour vous mettre à l'aise, sachez que je sais "un peu" de quoi je parle, puisque mon épouse fait partie des 40.000 salariés du 14ème laboratoire pharmaceutique du monde, allemand (voir ICI) : cela n'est pas une garantie mais j'ai l'avantage de savoir comment se passe la lutte sur le terrain avec les "génériqueurs", qui constituent l'une des plaies principales pour les laboratoires pharmaceutiques dits classiques, ceux qui cherchent de nouvelles molécules —> la seconde plaie réside dans l'astronomie des sommes dépensées pour la recherche et dans la longueur des processus d'autorisation de mise le marché, autant en Europe qu'aux Etats-Unis. La troisième plaie de l'entreprise est liée aux deux premières : des médicaments-phares de Sanofi arrivent bientôt dans le domaine public et vont pouvoir être "génériqués". La quatrième plaie, c'est le mal de dette généralisé des Etats européens : la participation des Etats-providence aux soins de santé pourraient diminuer au fil des ans dans la vieille Europe, ce qui ne peut être positif pour un vendeur de médicaments. La cinquième plaie est le risque intrinsèque à la profession : un médicament qui tuerait des gens et entraîneraient des vagues de procès sans fin et des pertes financières suite au retrait du produit.

A tout revers sa médaille, si je puis m'exprimer ainsi : dans toute bonne rédaction, il y a un MAIS —> avant de passer aux forces de SANOFI et aux commentaires relatifs à quelques chiffres-clés, voici la réalité du terrain concernant la bataille génériques-classiques : comme pour toutes les nouvelles technologies, il y a un certain nombre de réticences et des habitudes vieilles de plusieurs décennies ne se changent pas "comme ça" – donc, le temps que les génériques prennent une part de marché significative, il se passera encore quelques années, un temps précieux pour prévoir, ce que fait Sanofi en cherchant une opération de croissance externe. En outre, l'efficacité de nombreux génériques est remise en cause par les patients eux-mêmes. Le seul avantage des copies est leur prix très bas, ce qui est un gros avantage dans la sphère publique (les Etats seront tentés de rembourser le petit prix, et d'exclure le "grand". toutefois, on ne doit pas perdre de vue les enjeux politico-financier : l'industrie pharmaceutique est une activité de pointe et représente de nombreux emplois. Quant au secteur privé, voire ses marges fondre en volume en adoptant une "générique-attitude" n'est pas spécialement souhaité : le secteur essaye de se protéger de la chute généralisé des prix (comme dans l'électronique ou l'automobile), car il s'agit de santé, sujet nettement plus sensible. En outre, les déremboursements progressifs pourraient être compensés en partie par l'augmentation des prix, la clientèle "aisée", encore majoritaire en Occident, étant prête à tout pour se soigner avec les meilleurs produits.

Les forces de SANOFI : le groupe est leader européen et 5ème mondial (voir ICI) – quel sera l'impact du passage du Plavix dans le domaine public en 2011 ? Hypothèse pessimiste : -15% de chute du CA Plavix, soit 0.4 milliard d'euros de bénéfice en moins sur l'année, soit (0.4/5.7) un bénéfice net en baisse de 7% sur le CA global de l'entreprise … pas de quoi paniquer, d'autant que Genzyme a gagné 300 millions de dollars en 2009, soit 230 millions d'euros. Par contre, le prix évoqué par le marché (70$ par action) me semble vraiment élevé, très élevé pour une entreprise américaine en perte de vitesse sur l'année 2010.
Sanofi dispose d'un confortable ratio d'endettement sur fonds propres, et a les moyens de grossir sans se mettre en zone rouge : le groupe a donc les moyens de ses ambitions.
La stratégie de l'entreprise et la répartition de son chiffre d'affaires sont également des éléments en sa faveur : seulement 11% des ventes en France, 30% dans le reste de l'Europe, 32% aux Etats-Unis et 27% "ailleurs" —> cette répartition alliée à une stratégie de développement sur les vaccins constituent un point positif pour l'entreprise.

DIVIDENDE : même en tablant sur une baisse improbable de 20% du dividende qui sera versé en 2011 au titre de l'exercice en cours, on tombe sur un rendement de 4.22% (2.4-20% que divise le cours), très correct. 

VALEUR BOURSIERE, SITUATION TECHNIQUE : l'essentiel est dit sur l'entreprise, reste à évaluer le prix et à dresser des seuils de renforts à la baisse (je parle d'investissement moyen terme dont la limite d'exposition par valeur est de 10%, avec intervention par tranche de 2.5% – n'allez pas renforcer Sanofi au SRD ou au CFD avec du levier, le titre s'inscrit en tendance baissière moyen terme, tout comme GDF-Suez). L'entreprise vaut deux fois son chiffre d'affaires et le Price Earning Ratio est de 6/7, mais ces informations seront bouleversées lorsque l'entreprise effectuera une opération de croissance externe. Dans l'absolu, c'est inférieur à la moyenne des sociétés comparables du secteur.

Stratégie d'achat : le titre m'intéresse, (…) CLIQUEZ SUR "LIRE LA SUITE" dans le rectangle jaune ci-dessous …

(…)

mais il faudra que je réalise des allers-retours réguliers, la tendance de fond étant baissière – le repère du plus bas historique est à 34.70E soit 25% environ du cours actuel. Les résultats semestriels seront publiés jeudi prochain, de quoi faire varier la valeur de façon significative pendant toute la semaine.

Premier palier à 45.50E – puis 42.25E – enfin, zone des 38 puis des 35E —> j'achèterai une ligne la semaine prochaine, si possible entre 42.00E et 45.50E maximum.

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11h30 : voilà la première partie de ma livraison arrivée – le piano FP-4 et l'I-MAC ! de quoi m'occuper avant l'arrivée des invités lundi après-midi, d'autant que mon ami Andy est guitariste amateur, on va faire le "boeuf" des retrouvailles après 5 ans sans s'être vus !!

12h30 : la livraison est réceptionnée, déballée, tous les éléments étant prêts à être installés … une fois que j'aurai terminé cet article et celui de la préparation de la semaine boursière, chaque chose en son temps !

GESTION du compte : si l'ambiance ne change pas d'ici à lundi, l'indice parisien devrait ouvrir en hausse, autour de l'objectif 1 indiqué depuis jeudi : 3650 points, mais les vendeurs à découvert "over-week-end" seront peut-être suffisamment nombreux à stopper leurs positions, et avec eux, les acheteurs excités par les résultats des stress-tests (je les commenterai dans l'article de ce soir) à acheter, piur étendre la vague de hausse jusqu'à l'objectif mensuel R1m* des 3687 points, également R1h —> c'est à ce niveau minimum que j'allègerai Total et GDF-Suez – en outre, à 3750/3770, je vendrai encore deux lignes ou trois lignes, en fonction de Sanofi), pour tomber à 10% investis contre 20% actuellement.

* Pour celles et ceux qui ne connaissent pas l'indicateur-prix PPW, cliquez ICI

Voici l'image du compte à hier soir, 23 juillet 2010

PEA

valeurs

poids

prur

cours

perf

/global

09/10

TOTAL

7.5%

31.83

38.14

+19.82%

+1.49%

2010

ALIQUIDE

2.5%

70.36

87.78

+24.76%

+0.62%

2010

GDF-SUEZ

5%

24.215

25.31

+4.52%

+0.23%

2010

BOUYGUES

2.5%

30.94 

 32.50

+5.04%

+0.13%

2010

VIVENDI

2.5%

16.58

18.22

+9.89%

+0.25%

 

 

20%

+13.60%

+2.72%

Prur (prix de revient unitaire réel) : prix d’achat augmenté du courtage et diminué des dividendes détachés + éventuellement des allers-retours court terme effectués – les dividendes ne sont pas réinvestis mais mis en réserve – cette méthode permet à l’investisseur moyen terme de connaître précisément où en est son retour sur investissement – selon le rythme de ses arbitrages ou allers-retours*, l’investisseur aura, à un moment donné, un prix de revient réel à zéro (sauf faillite de l’entreprise) : alors, il sera titulaire d’un revenu réel régulier, une sorte de retraite – toujours intéressant pour l’avenir sombre sur ce plan, inéluctable.
Les titres éventuellement entre parenthèses, matérialisent le bénéfice réalisé (en réserve), la valeur n’étant plus en portefeuille, dans l’attente d’une nouvelle entrée en fonction des opportunités, à laquelle sera retranchée l’avance prise lors des opérations soldées, pour obtenir le prur.
Détail des opérations : dans les articles précédents de cette même rubrique, mais je vais faire un listing détaillé pendant l'été pour simplifier la vision du visiteur pressé.

Avantage de la gestion préconisée sur ce compte réel : la valorisation n'est jamais descendue dans le rouge depuis le début de l'année, ce qui permet à l'investisseur de garder la sérénité nécessaire pour éviter de se faire rincer par le Boss avec les montées d'adrénaline provoquées par une forte baisse de la valorisation à certains moments "chauds" – la performance serait "boostée" avec des volumes un peu plus importants, mais qui nécessiteraient plus d'interventions, ce que mon planning ne permet pas actuellement …

Prochain RDV avant demain (donc 23h59 au plus tard) pour préparer la semaine prochaine et la séance de lundi.