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L’OREAL : CHER, MAIS SOLIDE

14H00

27.10.2010, 14h00

ANALYSE FONDAMENTALE, HORIZON MOYEN LONG TERME

L'OREAL : UNE VALEUR EN OR ?

Avant toutes choses, et pour savoir de quoi on parle, je vous conseille de consulter le portail internet de la multinationale qui défraie la chronique au travers de l'affaire Woerth-Bettencourt, mais qui n'en reste pas moins le leader mondial sur le secteur des cosmétiques.

Rappel : vous remarquerez que je m'intéresse de préférence à des géants plutôt qu'à des petites entreprises : chaque investisseur doit connaître ses objectifs avant de se lancer sur le marché. L'erreur classique, récurrente (je sais de quoi je parle, je l'ai commise également), est d'arriver en bourse sur la base de l'observation de la réalité de hausses extra-ordinaires, qui sont l'apanage des "petites valeurs" (small-caps ou petites capitalisations en français dans le texte) : en effet, voir un titre booster de 30% en un seul jour attire le chaland, qui se voit déjà millionnaire avant d'avoir mis le moindre sou sur le marché, et le plus souvent sans aucune expérience !
L'espérance de gain est importante sur ces valeurs de seconde zone (ce n'est pas péjoratif), mais la prime de risque payée l'est tout autant. Le pendant du gros gain est tout simplement la grosse perte : l'information disponible sur ce genre de sociétés ainsi que la disponibilité des titres (volume traité chaque jour, la liquidité manque souvent), trop faibles, rendent la partie déséquilibrée, complètement en défaveur de l'actionnaire individuel.
C'est pourquoi, depuis janvier 2008 et ma dernière gamelle sur "sall cap" (stop-loss à -30% sur Thomson, bien m'en a pris, je serais aujourd'hui à 100% de perte sur cette valeur !), j'ai décidé de jeter mon dévolu sur les valeurs composant l'indice, plus éventuellement le NEXT20 (le titre Casino fait partie de ma sélection).
Le but : me protéger, et par conséquent, vous protéger, et aussi vous faire travailler sur des valeurs qui réagissent bien à la stratégie point-pivot (sans volume, elle est beaucoup moins performante) et qui concerne tous les acteurs de l'économie et des marchés financiers mondiaux – en effet, difficile de tirer profit d'une analyse économique mondiale en traitant des valeurs de petite taille, dont la vie est complètement indépendante des indices.

Donc, le premier atout de L'OREAL, c'est sa taille, sa position de numéro un mondial : les "Titanic" existent, mais la probabilité de voir un "géant" faire naufrage est beaucoup plus faible que pour un frêle esquif !

Dans le contexte actuel, le faible endettement de l'entreprise, qui réalise à chiffre d'affaires annuel supérieur à 17 milliards d'euros, est le second point positif : armé pour une éventuelle période de froid économique, le groupe pourra manger sur la concurrence en cas de retour de la récession.

La troisième force de l'Oreal est son positionnement sur l'échiquier géographique mondial, avec 1/3 de ses ventes réalisées dans les zones émergentes, le solde se répartit à 44% en Europe de l'ouest et 24% en Amérique du Nord.

La quatrième force de cette société est la stabilité de ses actionnaires, aux premiers rangs desquels : la famille Bettencourt et le groupe Nestlé – ce fait permet au titre d'être mieux tenu en bourse. En outre, la gestion se révèle toujours efficace, avec une marge opérationnelle de l'ordre de 13/15% assorti d'un résultat net de 10%.

Au chapitre des points gênants : le dividende inférieur à 2% par an et une valorisation élevée (PER > 20) sont les deux principaux freins à l'achat au cours actuel de 86E.

Conclusion : à l'occasion d'un repli des marchés financiers, je rentrerai sur la valeur – paliers-supports successifs : 75E et surtout 70 à 72E, ce dernier niveau est mon prix d'achat maximum sur cette valeur (vision moyen-long terme).

Prochaine analyse fondamentale : Danone, au plus tard vers le 7 novembre.